Ebola : plus de 2 000 morts depuis le début de l'épidémie en République démocratique du Congo
L'épidémie d'Ebola continue de faire des ravages en République démocratique du Congo, où plus de 2 000 personnes sont mortes du virus, et plus de 3 000 l'ont contracté, selon les autorités. Il s'agit de la deuxième pire épidémie jamais enregistrée.
Le bilan de l'épidémie d'Ebola qui sévit depuis un an en République démocratique du Congo (RDC) a dépassé les 2 000 morts, selon un rapport gouvernemental publié le 30 août. Selon l'équipe en charge de ce rapport, citée par l'agence de presse Reuters, le nombre de cas «confirmés et probables» a en outre dépassé le seuil des 3 000, dans ce qui est devenu la deuxième pire épidémie du virus jamais enregistrée.
Un vaccin et des traitements sont aujourd'hui à l'essai, mais les personnels soignants sont confrontés à la méfiance des populations dans les régions reculées de l'est du pays, en proie au conflit. «Pour que les traitements fonctionnent, les gens doivent leur faire confiance, ainsi qu'au personnel médical qui les administre. Cela prendra du temps, des ressources et beaucoup de travail», a constaté la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge (CICR) dans un communiqué.
Un nouveau cas, une fillette congolaise de neuf ans qui était arrivée le 28 août en provenance de RDC, a par ailleurs été recensé en Ouganda, selon un communiqué du ministère ougandais de la Santé. L'enfant est arrivé au point de passage de Mpondwe, à la frontière entre la RDC et l'Ouganda, pour aller obtenir une aide médicale à Bwera, dans le district de Kasese, dans le sud-ouest du territoire ougandais, selon le ministère.
Fin juillet, l'Organisation mondiale de la santé (OMC) avait décider d'élever Ebola au rang d'«urgence de santé publique de portée internationale», demandant aux hommes d'Eglise d'adopter un «comportement responsable» face à l'épidémie, et de la «transparence» aux ONG qui allaient bénéficier de nouvelles subventions.
La fièvre hémorragique Ebola, hautement contagieuse, provoque la mort d'entre 25 et 90% des malades, selon l'OMS. Il n'existe ni traitement ni vaccin commercialisé, mais plusieurs pistes sont à l'essai. Elle se transmet par contact direct avec le sang, les secrétions corporelles (sueur, selles, etc.), par voie sexuelle et par la manipulation sans précaution de cadavres contaminés. En 2013-2014, l'épidémie la plus importante dans l'histoire de la maladie avait entraîné la mort de près de 11 000 personnes en Afrique de l'Ouest (Guinée, Liberia, Sierra Leone).
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