«Bachar el-Assad devra finalement être évincé du pouvoir», selon James Mattis
Le secrétaire américain à la défense, James Mattis, a estimé que le président syrien Bachar el-Assad devrait être évincé du pouvoir en préalable à une reconstruction de la Syrie par le biais d'un processus politique.
Le président syrien Bachar el-Assad devra finalement être «évincé du pouvoir» car il a perdu sa crédibilité, a déclaré le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, le 30 octobre à Washington lors d'une discussion à l'Institut américain pour la paix.
Selon lui, cette éviction est nécessaire pour une raison évidente : «Je ne pense pas que des élections organisées sous l'égide du régime syrien auront une quelconque crédibilité auprès du peuple syrien ou de la communauté internationale».
US Defense Secretary James Mattis said in an interview that "Assad will ultimately have to be "managed out of power" because he lost credibility". You better watch your step, Mad Dog, or the "Assad Curse" will get you. 😂#Syriapic.twitter.com/eQsXkpEKlb
— Walid (@walid970721) 31 octobre 2018
James Mattis a ajouté que les Etats-Unis étaient déterminés à soutenir les forces locales en Syrie et à trouver une solution par le biais du processus de Genève.
«Les grands efforts déployés par la Russie pour contourner le processus de Genève avec celui d'Astana ou de Sotchi n’ont rien produit d’intéressant. Nous appelons donc la Russie à soutenir le processus des Nations unies à Genève et les efforts de Staffan de Mistura dans ce pays», a-t-il poursuivi.
Or, Staffan de Mistura a annoncé le 17 octobre dernier qu'il quitterait à la fin du mois de novembre ses fonctions d'émissaire de l'ONU pour la Syrie.
La Russie a pour sa part répété à plusieurs reprises que seul le peuple syrien devait décider du sort du dirigeant syrien en exercice. Dans le même temps, de nombreux responsables occidentaux, en particulier des États-Unis, ont, à l'instar de James Mattis, insisté pour que Bachar el-Assad démissionne. Démission qui constitue pour eux la principale condition préalable au règlement en Syrie.
Fin septembre, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait affirmé que la France n'envisageait pas la reconstruction de la Syrie sans «transition politique», c'est-à-dire sans départ de Bachar el-Assad.
Mi-septembre, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, avait à son tour annoncé que le gouvernement allemand ne pouvait pas imaginer de solution politique à long terme avec Bachar el-Assad au pouvoir. En revanche, Heiko Maas n’a pas qualifié le départ de Bachar el-Assad de condition préalable à la participation de l’Allemagne à la reconstruction du pays.