Un axe Budapest–Prague–Bratislava face à la ligne pro-Kiev de Bruxelles

Un axe Budapest–Prague–Bratislava face à la ligne pro-Kiev de Bruxelles Source: Gettyimages.ru
Viktor Orban, Premier ministre de Hongrie
Suivez RT en français surTelegram

La Hongrie chercherait à former avec la Tchéquie et la Slovaquie un bloc sceptique vis-à-vis du soutien européen à l’Ukraine, selon Politico. L’initiative s’étendrait aussi au Parlement européen, où Viktor Orban cherche à bâtir de nouvelles alliances, de la droite conservatrice à d’autres courants eurosceptiques.

La Hongrie cherche à constituer avec la Tchéquie et la Slovaquie une alliance au sein de l’Union européenne visant à remettre en question la ligne dominante de soutien à l’Ukraine, a rapporté Politico ce 28 octobre. L’objectif serait de renforcer les positions communes entre ces trois États avant les réunions des dirigeants européens, notamment par des concertations préalables aux sommets.

Bien qu’aucun accord formel n’ait encore été conclu, le média américain estime que cette initiative pourrait freiner les efforts européens de soutien à Kiev, sur les plans financier comme militaire. Balazs Orban, proche conseiller du Premier ministre hongrois, affirme que la création d’un tel bloc paraît inévitable et qu’elle se rendra visible dans les mois à venir.

Il a rappelé que cette logique d’action collective avait déjà porté ses fruits lors de la crise migratoire, quand le groupe de Visegrad 4 — né en 1991 pour défendre les intérêts communs de l’Europe centrale et réunissant la Hongrie, la Tchéquie, la Slovaquie et la Pologne — s’était opposé aux politiques migratoires de l’UE. À l’époque, Varsovie, dirigée par le Premier ministre Mateusz Morawiecki, avait joué un rôle moteur en défendant le renforcement des frontières extérieures et en rejetant la répartition obligatoire des migrants entre États membres, note Politico.

Aujourd’hui, la nouvelle configuration envisagée ne comprendrait que trois pays, la Pologne s’étant éloignée de cette ligne. Son actuel Premier ministre, Donald Tusk, affiche une position résolument pro-ukrainienne et ne semble pas disposé à rejoindre une coalition menée par Budapest, toujours selon Politico. En revanche, le Slovaque Robert Fico et le Tchèque Andrej Babis partagent une approche plus prudente vis-à-vis du conflit : tous deux prônent le dialogue avec Moscou plutôt que l’escalade économique et les sanctions prolongées.

Cependant, la reconstitution d’un bloc de type Visegrad pourrait demander du temps. Si Robert Fico, revenu au pouvoir en 2023, affiche une proximité idéologique avec Viktor Orban, il ne s’est pas encore officiellement engagé sur des positions communes concrètes. Quant à Andrej Babis, malgré la victoire de son parti aux dernières élections, il n’a pas encore formé de gouvernement, ce qui retarderait toute coordination régionale.

Extension de l’influence hongroise à Bruxelles

La stratégie de Viktor Orban dépasse largement le cadre régional, note le média américain. Son parti, le Fidesz, chercherait désormais à tisser des alliances à l’échelle européenne, notamment au Parlement. Balazs Orban, son directeur politique, a affirmé que Budapest dialogue avec plusieurs groupes — des Conservateurs et réformistes européens à l’Europe des nations souveraines — et même avec certaines formations de gauche prêtes à contester la majorité centriste actuelle.

Le conseiller du Premier ministre hongrois a estimé que cette recomposition pourrait affaiblir le soutien dont bénéficie Ursula von der Leyen, tout en offrant au Fidesz une place centrale dans une nouvelle coalition souverainiste.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix