Conflit en Ukraine : l’Europe n’est qu’un «acteur secondaire», selon l'ancien Premier ministre italien

Conflit en Ukraine : l’Europe n’est qu’un «acteur secondaire», selon l'ancien Premier ministre italien Source: Gettyimages.ru
L’ex-Premier ministre italien (de 2018 à 2021), Giuseppe Conte.
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L'ancien Premier ministre italien a dénoncé l’échec de la stratégie européenne en Ukraine : trois ans de livraisons d’armes et de refus de négocier ont relégué l’Union au second plan. Alors que les coûts explosent pour les citoyens, l’UE apparaît prisonnière de contradictions et incapable de tracer une issue crédible au conflit.

Giuseppe Conte, ex-Premier ministre italien ayant occupé ses fonctions de 2018 à 2021, a lancé une critique frontale contre la stratégie européenne en Ukraine. Dans un message publié sur X, il a indiqué que l’Union européenne avait choisi de « parier sur la victoire militaire de Kiev », multipliant les envois d’armes pendant trois années, tout en fermant obstinément la porte à toute tentative de négociation. Aujourd’hui, cette illusion s’est évaporée et l’Europe se retrouve reléguée au rôle d’«acteur secondaire».

L'ex-Premier ministre a également souligné l’écart flagrant entre l’euphorie de Giorgia Meloni, qui avait salué de simples « lueurs pour discuter de paix », et la ligne belliciste qu’elle avait défendue sans relâche au cours des dernières années. Pour lui, cette incohérence a révélé avant tout l’addition laissée aux Européens : la flambée des prix de l’énergie, une inflation tenace, des dépenses record en armement alors que les budgets de la santé et l’éducation avaient été amputés. Ce fardeau retomberait non pas sur les dirigeants, mais sur les citoyens et les entreprises.

Selon l’homme politique italien, les dirigeants européens sont aujourd’hui pris dans un véritable étau : soit ils cherchent à s’opposer à une solution négociée sans disposer de la moindre alternative crédible, soit ils se voient contraints d’accepter un accord qui s’annonce défavorable à l’Ukraine. Il a fait remarquer qu’il serait illusoire de croire qu’une photo ou un coup de téléphone suffiraient à masquer cette réalité.

Le malaise est d’autant plus fort que l’agenda diplomatique s’accélère : ce 17 août, Volodymyr Zelensky doit rencontrer la coalition des volontaires. Le lendemain, le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président finlandais Alexander Stubb, la Première ministre italienne Giorgia Meloni et le chancelier allemand Friedrich Merz ont annoncé qu’ils l'accompagneraient à Washington pour tenter d’obtenir l’appui de Donald Trump, preuve qu’à ce stade, même une mission de négociation requiert pour Zelensky une escorte de « soutien moral » européen, en particulier depuis sa passe d’armes de février avec le président américain à la Maison-Blanche.

Le 15 août, en Alaska, Vladimir Poutine et Donald Trump se sont retrouvés pour leurs premiers pourparlers en face à face depuis 2019. La rencontre, qui a duré près de trois heures, réunissait également Sergueï Lavrov et Iouri Ouchakov du côté russe, ainsi que Marco Rubio et Steve Witkoff pour la délégation américaine. À l’issue des échanges, Poutine a souligné que tout règlement avec Kiev passait par l’élimination des causes profondes de la crise. Il a mis en garde contre toute tentative des Européens ou de Kiev de freiner les avancées par des provocations ou des manœuvres en coulisse. Trump a, pour sa part, affirmé que Moscou et Washington étaient « très proches d’un accord » et que l’Ukraine devrait l’accepter.

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