Crise de sécurité en Israël : une vague d'émigration sans précédent
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En 2024, plus de 82 700 Israéliens, inquiets de la guerre en cours, ont quitté leur pays, une augmentation notable par rapport aux années précédentes, selon le Bureau central des statistiques du pays. Selon Bloomberg, la crise, débutée en octobre 2023, menace le sentiment de sécurité nationale et intensifie le débat sur la fuite des cerveaux.
Plus de deux fois plus d'Israéliens ont quitté le pays en 2024 que les années précédentes, selon Bloomberg, agence de presse américaine, qui cite les données du Bureau central des statistiques du pays, un résultat probable de la guerre en cours. Quelque 82 700 Israéliens ont quitté le pays en 2024, contre une moyenne de 36 900 pour les années 2018 à 2022. La hausse des départs a commencé en 2023, avec 55 400 départs. Le bureau compte toute personne ayant passé 275 jours de l'année à l'étranger. La croissance de la population a été de 1,1 % en 2024, la plus faible depuis plus d'une décennie.
Toujours d’après Bloomberg, il s'agit des premières données claires montrant ce que beaucoup d’Israéliens instruits et qualifiés cherchent des opportunités à l'étranger par colère ou par peur déclenchée par la guerre qui a commencé en octobre 2023 lorsque le Hamas a pénétré en Israël à partir de la bande de Gaza.
Bloomberg note qu’une partie de la population israélienne a déclaré avoir perdu son sentiment de sécurité. Lors d'une série d'échanges de tirs directs avec l'Iran, Israël a été la cible de centaines de drones et de missiles balistiques.
Il est à remarquer qu’alors un cessez-le-feu avec le Hezbollah est entré en vigueur il y a un mois, la guerre à Gaza ne montre aucun signe de fin, les pourparlers étant à nouveau dans l'impasse. Une centaine d'otages sont toujours détenus à Gaza, ce qui renforce la méfiance de la population israélienne à l'égard du gouvernement, en particulier chez les moins religieux, selon l’agence de presse américaine.
Au cours des 15 derniers mois, des centaines de milliers d'Israéliens ont servi pendant plusieurs mois dans des unités militaires de réserve, des centaines d'entre eux ont été tués et des milliers ont été blessés.
Le risque de fuite des cerveaux israéliens suscite un débat intense depuis des années dans le pays, les professionnels de l'industrie de haute technologie du pays, basée à Tel-Aviv, passent souvent du temps à se former ou à travailler dans des endroits tels que la Silicon Valley (États-Unis) ou Londres. L'année dernière, les médias israéliens ont publié de nombreux articles sur le départ de médecins et de savants.
