Corée du Sud : l'opposition sud-coréenne demande la destitution du président en exercice
En Corée du Sud les forces d'opposition tentent de destituer Han Duck-soo, le nouveau président du pays, qui a succédé au président déchu Yoon Suk-yeol. Han Duck-soo n'est pas d'accord avec l'opposition sur la nomination des juges constitutionnels.
Les troubles politiques ne cessent pas en Corée du sud. Suite à la destitution de l'ancien président Yoon Suk-yeol, le Parti démocrate, principal parti d'opposition, a déposé une motion de destitution contre le président en exercice Han Duck-soo et l'a présentée à la session plénière du Parlement ce jeudi 26 décembre, selon ce qu'a rapporté l'agence de presse sud-coréenne Yonhap. D’après la loi, un vote de destitution est possible au plus tôt 24 heures après la présentation de l'initiative en session plénière. Le vote devrait avoir lieu le 27 décembre. Le parti contrôle 170 des 300 sièges du Parlement.
L'opposition avait auparavant menacé d'engager une procédure de destitution si Han Duck-soo n'approuvait pas la nomination des juges constitutionnels le 26 décembre. Le président en exercice a déclaré qu'il ne le ferait pas tant qu'un compromis politique n'aurait pas été trouvé entre le camp au pouvoir et le camp de l'opposition.
Selon la constitution, les voix d'au moins 200 députés sur 300 sont nécessaires pour déclarer la destitution du président au Parlement. Une majorité simple suffit pour mettre en accusation d'autres hauts fonctionnaires, y compris le Premier ministre.
La crise politique en Corée du sud a commencé dans la nuit du 3 au 4 décembre. Lors d'une allocution télévisée, Yoon Suk-yeol avait annoncé imposer la loi martiale afin de lutter contre ce qu'il avait alors qualifié d'«éléments pro-nord-coréens» et d'«éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes». Une première depuis plus de 40 ans. Le président avait finalement levé la loi martiale, quelques heures plus tard, dans la foulée d’un vote des députés contre cette loi. Le 9 décembre, Yoon Suk-yeol s’était vu interdit de quitter le territoire sud-coréen, une première à l’encontre d’un président en exercice. Sous le feu des critiques, Yoon Suk-yeol avait défendu le 12 décembre sa décision et déclaré qu’il se «battrait jusqu’au bout». Le 14 décembre les députés sud-coréens ont adopté une motion de destitution à son encontre. Le même jour, il a été remplacé par Han Duck-soo qui occupait précédemment le poste de Premier ministre.