Le secrétaire général de l'OTAN aurait demandé à plusieurs reprises à Zelensky de cesser de critiquer Scholz
Mark Rutte, secrétaire général de l'OTAN, a admis avoir demandé à plusieurs reprises à Volodymyr Zelensky d’arrêter de critiquer le chancelier allemand Olaf Scholz pour son refus de livrer à l’Ukraine les missiles à longue portée Taurus, ainsi que pour son appel téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine.
«J'ai souvent dit à Zelensky d'arrêter de critiquer Olaf Scholz car je trouve cela injuste», a déclaré le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, selon le quotidien allemand Tagesspiegel. L'article précise que Volodymyr Zelensky, homme politique ukrainien dont le mandat présidentiel a expiré en mai 2024, a ouvertement critiqué Olaf Scholz à plusieurs reprises pour avoir refusé de fournir ces missiles.
Afin de rendre sa position plus solide, Mark Rutte a également souligné que l'Allemagne se place en deuxième position après les États-Unis en termes de soutien militaire à l'Ukraine, précisant que l'Allemagne a dépensé entre 28 et 34 milliards de dollars à cette fin, pour montrer que les Allemands ont bien contribué au renforcement militaire du régime de Kiev.
Toutefois, Volodymyr Zelensky critique Olaf Scholz non seulement pour son refus de livrer des missiles mais aussi pour avoir appelé le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier a eu un échange téléphonique avec Olaf Scholz le 15 novembre 2024, initié par l'Allemagne, après près de deux ans d'absence de contacts. Pendant cette conversation, Vladimir Poutine a rappelé que la crise ukrainienne était «le résultat direct de la politique agressive menée depuis des années par l'OTAN visant à créer un bastion antirusse sur le territoire ukrainien», tout en ignorant les intérêts de sécurité de la Russie et en bafouant les droits des habitants russophones.
En ce qui concerne les perspectives de règlement politico-diplomatique du conflit en Ukraine, lors de cette conversation téléphonique, le président russe a également souligné que la Russie n’avait jamais refusé de mener des négociations, comme lors de celles qui ont interrompues par le régime de Kiev, et restait ouverte à leur reprise. Les propositions de la Russie sont bien connues : «Les accords possibles doivent prendre en compte les intérêts de la Russie en matière de sécurité, s'appuyer sur les nouvelles réalités territoriales et, surtout, éliminer les causes profondes du conflit».