Gaza : le Hamas a accepté des pourparlers sur les otages israéliens avant même un cessez-le-feu
Un haut responsable du Hamas a déclaré le 6 juillet que le mouvement acceptait d’entamer des pourparlers sur la libération des otages israéliens et de prisonniers palestiniens sur une durée de 16 jours, et ce, après l’entrée en vigueur de la première phase de l’accord.
Sous couvert d’anonymat, un haut responsable du Hamas a indiqué que «le mouvement a renoncé à exiger qu'Israël s'engage d'abord à un cessez-le-feu permanent avant de signer l'accord et qu’il accepte d’entamer des pourparlers pour y parvenir tout au long de la première phase, d’une durée de six semaines», a rapporté l’agence Reuters le 6 juillet.
«La proposition pourrait conduire à un accord-cadre si Israël l'adoptait et mettrait fin à la guerre de neuf mois entre Israël et le Hamas à Gaza», a déclaré un responsable palestinien proche des efforts de paix cité par la même source.
Par ailleurs, la partie israélienne à la négociation affirme qu'il y a désormais «une réelle chance de parvenir à un accord», d’après des déclarations sous couvert d’anonymat rapportées par Reuters.
Ces propos interviennent dans la foulée de la reprise de négociations, par l'entremise du Qatar. Après le retour en Israël, le 5 juillet au soir, du chef des services de renseignement israéliens David Barnea de Doha où il s'est entretenu avec des responsables qataris, le bureau cabinet de Benjamin Netanyahou a annoncé qu'une «équipe partira la semaine prochaine pour poursuivre les négociations» au Qatar . «Il y a toujours des écarts entre les parties», souligne-t-il.
Le Hamas, selon des informations de l'AFP citant aussi l'un de ses dirigeants le 7 juillet, avait informé les médiateurs qu'il souhaitait voir se réaliser trois étapes : d'abord l'entrée dans Gaza de 400 camions d'aide par jour, puis le retrait de l'armée israélienne du « couloir de Philadelphie et du point de passage de Rafah », qui se trouvent entre le sud de Gaza et l'Égypte, puis « une phase finale » consistant notamment en un retrait complet du territoire palestinien.
La balle est dans le camp des Israéliens, estime le Hamas
Le haut responsable du Hamas a également estimé que «la balle est dans le camp des Israéliens, s'ils veulent parvenir à un accord, alors cela se produira très probablement», avant d’ajouter que les discussions pourraient prendre « de deux à trois semaines», « si tant est qu'Israël ne bloque pas les négociations comme précédemment,» a-t-il soutenu.
Des discussions auraient aussi débuté en Égypte, selon le média Al-Qahera, mais le haut responsable du Hamas cité par l'AFP a indiqué dimanche qu'il n'y avait «pas encore de date» fixée pour qu'une délégation du Hamas s'y rende.
Celui-ci a aussi évoqué la Turquie et ses «grands efforts»: « Une délégation de haut rang s'est rendue en Turquie pour des discussions la semaine dernière », lit-on de même source.