Gaza : 200 camions d’aide humanitaire entrent depuis l’Egypte
Des camions d'aide en provenance d'Egypte ont commencé à entrer dans la bande de Gaza ce 26 mai par le point de passage israélien de Kerem Shalom, a rapporté le média égyption Al-Qahera News. Les frappes de Tsahal continuent dans le sud de la bande de Gaza, en dépit de l'injonction de la CIJ à mettre un terme aux opérations à Gaza.
Environ 200 camions ont, selon Al-Qahera News, quitté le côté égyptien du poste frontière de Rafah, pour se diriger quelques kilomètres au sud vers celui de Kerem Shalom. Le point de passage de Rafah, au sud de la bande de Gaza, est fermé depuis qu’Israël en a pris le contrôle au début du mois.
Le reste des 200 camions devrait « entrer dans Gaza aujourd'hui », a déclaré à l'AFP Khaled Zayed, chef du Croissant-Rouge égyptien dans la ville portuaire d'al-Arich, où arrive l'essentiel de l'aide pour la bande de Gaza.
Israël, qui mène des opérations militaires à Rafah, a pris le contrôle début mai du poste-frontière, et le passage d'assistance humanitaire est bloqué depuis. Les autorités israéliennes contrôleront les cargaisons, qui doit être distribuée par l'intermédiaire des Nations unies.
Du carburant pour les hôpitaux
Le média égyptien a indiqué que les camions transportent chacun entre 15 et 20 tonnes de nourriture, d’aide médicale et de sacs de farine. Parmi eux, quatre camions de carburant devraient approvisionner les hôpitaux de la bande de Gaza.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s'était engagé dans un échange téléphonique avec Joe Biden à «laisser passer l'aide humanitaire» dans Gaza via Kerem Shalom, dans le sud d'Israël, a fait savoir le 24 mai la Maison Blanche.
Les frappes israéliennes continuent malgré la décision de la CIJ
La situation reste dramatique dans Gaza. Tsahal a poursuivi ses bombardements ce 26 mai sur Rafah, malgré l'injonction de la Cour internationale de Justice d'arrêter immédiatement ses opérations dans cette ville où sont réfugiées des centaines de milliers de personnes.
«La Cour considère qu’Israël doit, conformément aux obligations lui incombant au titre de la convention sur le génocide, arrêter immédiatement son offensive militaire, et toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah, qui serait susceptible de soumettre le groupe des Palestiniens de Gaza à des conditions d’existence capables d’entraîner sa destruction physique totale ou partielle», a stipulé notamment l’ordonnance rendue par la Cour. Celle-ci ordonne également à l’État hébreu de «maintenir ouvert le terminal de Rafah pour permettre la fourniture sans entrave et à grande échelle des services de base et de l'aide humanitaire dont il a un besoin urgent».
La guerre a été déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre contre l’Etat hébreu, qui a entraîné la mort de plus de 1170 personnes, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir des données de la sécurité sociale israélienne.
Les représailles de Tsahal dans la bande de Gaza ont fait près de 36 000 morts, selon les chiffres du ministère palestinien de la santé.