Conflit israélo-palestinien : la diplomatie russe appelle à «rétablir un cessez-le-feu durable»
Ces derniers jours, Tsahal a frappé la bande de Gaza et le sud du Liban, affirmant réagir à des tirs de roquettes sur le territoire israélien. Le ministère russe des Affaires étrangères a appelé toutes les parties à «empêcher une nouvelle escalade».
«Moscou est profondément préoccupé par l’escalade continue de la violence dans la zone du conflit israélo-palestinien», a fait savoir le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué ce 7 avril. Avant de détailler : «Un nouveau cycle de tensions a débuté par des affrontements entre les forces de sécurité israéliennes et les Palestiniens dans l’enceinte de la mosquée al-Aqsa le 5 avril, au cours desquels des dizaines de civils ont été blessés. Ces affrontements ont été suivis de bombardements sans distinction sur le territoire israélien, d'abord depuis la bande de Gaza, puis depuis le sud du Liban. Les 6 et 7 avril, l'armée israélienne a riposté par des frappes aériennes et des tirs d'artillerie.» La diplomatie russe fait également état d'«attaques individuelles avec des armes à feu et des armes blanches contre des Israéliens».
Un nouveau cycle de tensions a débuté par des affrontements entre les forces de sécurité israéliennes et les Palestiniens dans l’enceinte de la mosquée al-Aqsa le 5 avril
Dans ce contexte, le ministère russe des Affaires étrangères appelle les parties concernées «à s'abstenir de toute confrontation et à empêcher une nouvelle escalade pour mettre fin à la violence et rétablir un cessez-le-feu durable».
«Nous estimons une fois de plus qu'il est important de respecter le statu quo des lieux saints de Jérusalem et les droits des croyants de toutes confessions. En ce moment, ces questions nécessitent une approche particulièrement délicate, étant donné que, cette année, le mois sacré pour les musulmans du ramadan, la fête de Pâques catholique et orthodoxe ainsi que la Pâque juive sont célébrés en avril», a précisé le ministère.
Et de souligner que, pour la Russie, «seul le processus de négociation intégré visant à parvenir à un compromis dans le règlement israélo-palestinien sur une base juridique internationale bien connue» pouvait garantir la stabilité dans la région à long terme.
Tirs de roquettes et frappes de parts et d'autres
Ce 7 avril, deux Israéliennes ont été tuées et leur mère grièvement blessée dans une attaque en Cisjordanie occupée, après des frappes israéliennes contre la bande de Gaza et le sud du Liban, dernier épisode en date d'une brusque montée de tension au Proche-Orient.
Israël a déclaré avoir ciblé à Gaza et au Liban des positions du mouvement islamiste palestinien Hamas, en riposte aux tirs de dizaines de roquettes contre son territoire.
Cette poussée de fièvre fait suite à l'irruption brutale des forces israéliennes et aux violences le 5 avril dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, troisième lieu saint de l'islam. Les condamnations internationales se sont multipliées et le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a dénoncé un «crime sans précédent» d'Israël, en plein ramadan. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a quant à lui affirmé que les forces israéliennes avaient été «contraintes d'agir pour rétablir l'ordre» face à des «extrémistes» qui s'étaient barricadés dans la mosquée.