Emmanuel Macron : Pap Ndiaye incarne «ce que nous voulons faire» pour l'école
- Avec AFP
Au cours d'un déplacement à Marseille ce 2 juin, le président français Emmanuel Macron a affirmé que le nouveau ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye incarnait par son parcours «ce que nous voulons faire» pour l'école.
Emmanuel Macron a vanté ce 2 juin lors de sa visite à Marseille, le parcours de son nouveau ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye.
«Quand j’ai choisi de nommer Pap Ndiaye, j’ai choisi de nommer un homme qui d’abord par sa vie, son parcours, dit ce à quoi je crois de l’école de la République», a déclaré le chef de l'Etat à la presse.
«Je pense qu’il incarne aussi ce que nous avons fait ces cinq dernières années, ce que nous voulons faire, c’est-à-dire combien l’école de la République permet de bâtir l'égalité des chances», a-t-il ajouté en soutien à son ministre, cible de nombreuses critiques depuis sa nomination-surprise. Pour le président de la République, Pap Ndiaye, né en France d'un père sénégalais et d'une mère française, a eu des «parents qui ont cru dans l'école de la République».
Le ministre, universitaire, fils d'une enseignante de collège des Hauts-de-Seine, a été scolarisé dans un établissement élitiste de région parisienne. Ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud, il s'est défini comme «un pur produit de la méritocratie républicaine». Le président a loué un «destin d'excellence».
Un ministre «militant racialiste» ?
Il a «montré par ses études, son parcours académique, son souci de l’égalité des chances [et] le fait que la République devait toujours se regarder elle-même, être capable de bâtir son unité dans le respect des diversités», a conclu Emmanuel Macron plébiscitant un «discours universaliste» auquel il «croit» à côté de son ministre.
Il s'agissait de la première grande sortie médiatique de Pap Ndiaye. Discret, attentif, il a trouvé «extraordinaire» le laboratoire de mathématiques présenté dans une école maternelle censé préfigurer l'«école du futur». «On tient potentiellement quelque chose», a-t-il glissé au maire socialiste de Marseille, Benoît Payan.
La nomination de ce spécialiste de l'histoire sociale des Etats-Unis et des minorités avait suscité les foudres de défenseurs de la République indivisible, certains le qualifiant de «militant racialiste».
Alors que son prédécesseur Jean-Michel Blanquer s'est régulièrement inquiété de phénomènes woke ou de l'«islamo-gauchisme», Pap Ndiaye a, pour sa part, douté à plusieurs reprises du bien-fondé de ces concepts.