Quid du «désarmement de l'hôpital» ? Ruffin réagit à la charge de Macron contre les non vaccinés
Selon le député insoumis, la récente charge du chef de l'Etat contre les non vaccinés s'inscrit dans une stratégie visant à détourner l'attention des Français qui, selon lui, devrait être portée vers le «responsable du désarmement de l'hôpital».
Intervenant le 5 janvier à l'antenne de RMC, le député insoumis François Ruffin a vivement réagi aux récents propos tenus par Emmanuel Macron visant les non vaccinés, que l'actuel locataire de l'Elysée a notamment expliqué avoir «très envie d'emmerder [...] jusqu'au bout». L'élu de la Somme a en effet reproché au président de la République de «cacher la crise de l'hôpital derrière la crise [du] Covid-19 et derrière les non vaccinés».
🎙 "Macron use du Covid et des non-vaccinés pour diviser les gens"
— RMC (@RMCinfo) January 5, 2022
François Ruffin face à Apolline ce matin sur RMC. #ApollineMatinpic.twitter.com/BeDVbo7uP5
Ruffin dénonce une stratégie du «bouc-émissaire»
Le fondateur du journal Fakir a ici dénoncé une tentative du chef de l'Etat de faire des personnes non vaccinées «des boucs-émissaires» afin, selon lui, de «faire [en sorte] que les gens se divisent en bas plutôt qu'ils regardent qui est le responsable du désarmement de l'hôpital en haut».
"Qui gâche la vie de nos soignants ?" demande Gabriel #Attal
— Caisses de grève (@caissesdegreve) January 5, 2022
Réponse de @Francois_Ruffin#Macron#Attal#NonVaccinéspic.twitter.com/UD18xrYjjh
Expliquant être personnellement allé au contact d'établissements de santé de sa région, le député insoumis a fait état d'une dégradation des conditions de travail du personnel soignant, qu'il situe bien en amont de la crise du Covid-19 et qui, selon François Ruffin, s'est traduite à travers la suppression de lits, les carences de personnel ou encore les fermetures répétées de services d'urgences.
Les urgences fermées à Moissac ? "Ce n'est pas le Covid, c'est vous !' A Mamers ? "C'est vous !" A Douai ? "C'est vous !" A Corbeil ? "C'est vous !" A Boulogne ? "C'est vous !" A Givors ? "C'est vous !" pic.twitter.com/7oFR1YPM8o
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) January 6, 2022
En tout état de cause, le profond malaise qui traverse le monde hospitalier ne date pas d'hier comme en témoigne par exemple le mouvement social qui s'est développé chez les urgentistes au cours de l'année ayant précédé le premier pic épidémique en France.
La profession s'était notamment mobilisée à travers une grève sur plusieurs mois, rythmée par plusieurs actions coup de poing dont ont parfois pu témoigner, sur place, les équipes de RT France.