Obligation vaccinale : Castaner estime que les Français attendaient un «petit coup de pression»
Alors que les annonces du président ont suscité des protestations contre une restriction des libertés individuelles, l'ancien ministre de l'Intérieur Christophe Castaner estime pour sa part que les Français «attendaient ce petit coup de pression».
Après les déclarations d'Emmanuel Macron sur l'extension du pass sanitaire ou la mise en place de l'obligation vaccinale «pour tous ceux au contact des personnes fragiles» et alors que les critiques se sont multipliées au sein de l'opposition, qui dénonce notamment un recul des libertés, Christophe Castaner estime pour sa part que les Français «attendaient ce petit coup de pression».
Invité sur l'antenne de RTL ce 13 juillet, le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale a expliqué que «celles et ceux qui refusent la vaccination se mettent en responsabilité, la responsabilité de ne pas se vacciner, c'est celle de faire courir un risque à sa famille, à ses voisins, à ceux qu'on fréquente, au personnel sanitaire et à nos hôpitaux, et donc, il faut qu'ils l'assument».
💉 Vaccination : "Les Français attendaient ce petit coup de pression", estime @CCastaner sur #RTLpic.twitter.com/1GS18nBaSR
— RTL France (@RTLFrance) July 13, 2021
Le journaliste Stéphane Carpentier lui fait alors remarquer : «Mais l'objectif c'est de rendre la vie impossible à ceux qui ne seront pas vaccinés. Donc, c'est une vaccination obligatoire.» «C'est l'inverse», répond l'ancien ministre de l'Intérieur. «Parce que nous n'avions pas le vaccin, il a fallu fermer des établissements comme les restaurants, les cinémas, les bars. Aujourd'hui, on a l'arme de réponse c'est le vaccin. Et si certains refusent de faire le vaccin, on ne va pas, à cause d'eux, décider qu'on va fermer à nouveau les bars et les restaurants? Donc on fait un choix inverse», explique-t-il. Plus loin, s'appuyant sur l'explosion de connexion au site Doctolib suite au discours du président le 12 juillet, Christophe Castaner note : «On voit bien que les Français aussi attendaient ce petit coup de pression et les demandes de rendez-vous hier, et dans les jours qui viennent, je n'en doute pas, seront la démonstration que tout le monde a conscience que la solution, c'est le vaccin.»
Crainte d'une quatrième vague
En France, après une baisse au mois de juin, les contaminations sont reparties à la hausse depuis plusieurs jours sous la poussée du variant Delta, plus contagieux que les souches précédentes du virus. Au total, 7 183 personnes étaient hospitalisées le 11 juillet, le même nombre que la veille. Les soins critiques comptaient 947 patients, avec quatre nouvelles admissions depuis le 10 juillet. Cet indicateur clé, qui avait culminé à 6 000 patients au pic de la troisième vague fin avril, est passé sous la barre des 1 000 le 7 juillet.
Le nombre de contaminations a en revanche tendance à progresser, faisant craindre une quatrième vague.
Depuis le début de la campagne de vaccination, 35,78 millions de personnes ont reçu au moins une dose, soit 53,1% de la population totale et 27,38 millions de personnes sont entièrement vaccinées, soit 40,6% de la population totale.
Le 12 juillet, la FAO, agence de l'ONU pour l'agriculture et l'alimentation, a annoncé que la pandémie de Covid-19 qui a fait au moins 4,035 millions de morts dans le monde, avait contribué à une envolée du nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde en 2020 et aurait des effets à long terme sur la sécurité alimentaire mondiale. Cette aggravation de la faim (+18% sur un an), la plus importante depuis au moins 15 ans, compromet plus que jamais l'objectif des Nations unies d'éradiquer la faim dans le monde d'ici 2030, selon l'agence.