Rachida Dati fustige LREM qu'elle estime composée de «traîtres»
Alors qu'elle commentait les résultats des élections régionales et départementales du 20 juin, Rachida Dati a vertement critiqué le parti d'Emmanuel Macron au sein duquel figure, selon elle, des personnalités ayant trahi leurs formations politiques.
«En Marche, c'est quoi ? Des traîtres de gauche, des traîtres de droite. C'est la réalité !» : Rachida Dati n'a pas mâché ses mots à l'encontre de La République en Marche (LREM) pour commenter l'échec cuisant de la majorité présidentielle malgré l'implication d'une quinzaine de ministres comme Eric Dupont-Moretti dans les Hauts-de-France.
«Ce scrutin d'hier, c'est l'échec patent d'Emmanuel Macron et de son gouvernement», a analysé l'élue du VIIe arrondissement de Paris au micro de France Inter ce 21 juin. Elle a souligné par ailleurs la gravité de la débâcle en raison de l'implication personnelle du Président de la République durant la campagne.
Le scrutin d’hier est l’échec patent de Macron et de son gouvernement, de leur absence d’idéologie, de convictions. La République en Marche c’est quoi ? Un parti de traîtres de gauche et de traîtres de droite, qui n’est rien sans Emmanuel Macron. #ElectionsRegionales2021pic.twitter.com/4JxBmLfhop
— Rachida Dati ن (@datirachida) June 21, 2021
Rachida Dati regrette l'effacement du traditionnel clivage gauche-droite
En outre, Rachida Dati a regretté l'effacement du clivage gauche-droite. «Je considère que la gauche et la droite, ça existe et je déplore qu'aujourd'hui nous n'ayons plus ce débat politique» a-t-elle développé. Ce clivage partisan constitue pour elle un élément important de la vie démocratique du pays.
Le résultat d'une composition hétéroclite de transfuges qui «viennent du PS ou des Républicains» explique selon Rachida Dati l'impossibilité pour la majorité présidentielle de s'implanter localement est donc d'échouer aux différentes élections. «On le voit dans toutes les élections, ça se réduit à Emmanuel Macron.»
Alors qu'il avait fait de ces enjeux régionaux la possibilité de provoquer des turbulences au sein de la droite pour mieux l'affaiblir, l'exécutif a subi un naufrage général. C'est le cas particulièrement dans les Hauts-de-France où cinq ministres s'étaient lancés dans la bataille, avec pour tête de liste le secrétaire d'Etat chargé des retraites, Laurent Pietraszewski. Avec un score inférieur à 10%, la liste est éliminée dès le premier tour, ce qui constitue indéniablement un camouflet pour la majorité présidentielle.
En Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie, menées respectivement par le député Bruno Bonnell et le vice-président de Toulouse métropole, Vincent Terrail-Novès, les listes macronistes sont également écartées dès le premier tour. En Ile-de-France, la liste de Laurent Saint-Martin qui comptait notamment la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, et la ministre du Logement Emmanuelle Wargon, se qualifie pour le second tour mais ne récolte qu'environ 12,2% des voix, se positionnant en quatrième position au soir du 20 juin.