Elections : le RN demande au CSA de comptabiliser le temps d'antenne des déplacements de Macron
- Avec AFP
Le trésorier du RN, Wallerand de Saint-Just, a écrit le 2 juin au président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) pour lui demander de comptabiliser le temps d'antenne d'Emmanuel Macron, qui entamait une tournée de déplacements le même jour.
Dans un courrier au président du CSA daté du 2 juin et transmis à l'AFP, Wallerand de Saint-Just demande un «accès équitable à l'antenne», estimant que les déplacements d'Emmanuel Macron jusqu'à la fin du mois de juin «relèvent du débat politique lié» aux élections de juin.
«Il semble que, jusqu’au 27 juin 2021, le président de la République ait décidé de sillonner le pays. Il est clair que ses interventions, à ces occasions, relèvent du débat politique lié aux élections [dont la campagne officielle est en cours] et comportent évidemment l'expression de soutiens envers les candidats ou les listes de candidats de son parti politique», écrit-il ainsi.
Et de poursuivre : «Dans ces conditions, le Rassemblement national vous demande de veiller à la fourniture [...] du relevé spécifique et de veiller à ce que les autres candidats, listes, partis ou groupements politiques bénéficient, à chaque fois, en contrepartie, d’un accès équitable à l’antenne.»
La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (ex-LR) s'est, elle aussi, dite sur FranceInfo «choquée» par le fait que «ce tour de France commence à trois semaines d'une élection et pendant la période de réserve politique», avant les élections départementales et régionales des 20 et 27 juin. Elle a rappelé que «la loi exclut le président de la République de cette réserve [mais] qu'il devrait, en bon républicain, se l'appliquer aussi de façon à ne pas déséquilibrer les temps de parole».
Le député LFI Alexis Corbière a pour sa part estimé sur Public Sénat que le chef de l’Etat était «en campagne présidentielle». «Si aller écouter les citoyens c'est être en campagne, alors il est en campagne depuis le début de son quinquennat», avait estimé sur France Inter le député européen LREM Stéphane Séjourné qui, pour sa part, a suggéré dans le journal L'Opinion, de «compter dans le temps de parole des politiques les éditorialistes les plus engagés» à la télévision, en visant notamment le polémiste Eric Zemmour.