Nice : Estrosi demande aux autorités l'autorisation d'utiliser le Spoutnik V
Déplorant le manque de réactivité dans l'approvisionnement en vaccins contre le Covid-19, Christian Estrosi a interpellé les autorités sanitaires, déclarant être «en mesure de disposer rapidement» de dizaines de milliers de doses du vaccin russe.
Invité de France Bleu Azur ce 12 mars, le maire de Nice Christian Estrosi a fait part de son impatience quant à l'autorisation du vaccin russe Spoutnik V, dont il dit pouvoir disposer rapidement.
Déplorant la lenteur dans l'approvisionnement en vaccins, l'édile a poursuivi : «Je suis même en mesure de disposer rapidement de plusieurs dizaines de milliers de doses de Spoutnik [V], le vaccin russe qui aujourd'hui est efficace dans plus de 48 pays du monde.»
Rappelant que ce vaccin, efficace à plus de 91% selon la revue scientifique britannique The Lancet, avait fait ses preuves, Christian Estrosi a déploré la lenteur des procédures d'autorisation des autorités sanitaires : «Les autorités de santé européennes [...] nous disent que vers le mois de mai, le mois de juin, elles pourraient donner leur feu vert...»
Je suis en mesure de disposer rapidement pour la @MetropoleNCA de plusieurs dizaines de milliers de doses de #SputnikV, le vaccin russe utilisé dans plus de 48 pays du monde. Je demande aux autorités de santé de m’en donner l’autorisation ! #FranceBleuAzurpic.twitter.com/jwNpYodji5
— Christian Estrosi (@cestrosi) March 12, 2021
Il a alors souligné pouvoir s'approvisionner «directement pour la métropole de Nice et le département des Alpes-Maritimes», avant d'interpeller : «Je demande aux autorités de santé de m’en donner l’autorisation.»
La métropole poursuit pour l'heure sa campagne de vaccination contre le coronavirus, notamment à l'aide des vaccins Pfizer et Moderna.
Une possible «ingérence politique» ?
Les développeurs du Spoutnik V se sont récemment inquiétés d'une «possible ingérence politique dans l'examen» de leur vaccin de la part de l'Agence européenne des médicaments (EMA), chargée d'homologuer les vaccins utilisés sur le Vieux continent. Ils faisaient référence à des propos de la présidente du conseil d'administration de l'EMA, Christa Wirthumer-Hoche, qui avait comparé la possibilité d'approuver l'utilisation en urgence de ce vaccin à une «roulette russe».
«L'EMA n'a autorisé aucune déclaration pareille concernant un autre vaccin. De tels commentaires sont inappropriés et sapent la crédibilité de l'EMA et son processus d'examen [des vaccins]. Les vaccins et l'EMA devraient être au-dessus et au-delà de la politique. Les Européens méritent un examen impartial», écrivaient encore les développeurs.