Trois semaines et «tout rouvrir» ? Castex balaie l'idée d'un nouveau confinement à Paris
Jean Castex a fermement rejeté l'idée d'un confinement de trois semaines – avant de tout rouvrir – proposée le 25 février par la mairie de Paris. Selon le Premier ministre, une telle solution n'est pas envisageable.
Invité le 26 février à réagir à la proposition d'un reconfinement de la capitale, Jean Castex a écarté l'idée sans ménagement. «Vous avez entendu la mairie de Paris dire qu'il faut qu'on confine trois semaines et puis c'est fini. Mais vous savez très bien qu'avec les variants etc., ce n'est pas possible», a-t-il déclaré devant le personnel du service de réanimation du centre hospitalier de Nantes. «Il ne faut pas raconter des fadaises. Il ne faut jamais raconter des fadaises», a-t-il martelé.
Le 25 février sur France Info, le premier adjoint d'Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, avait en effet annoncé que la mairie de Paris entendait proposer au gouvernement un confinement de la capitale pour une durée de trois semaines. Jugeant une mesure de reconfinement le week-end «très contraignante sur le plan de l'impact sociétal et assez peu efficace sur le plan sanitaire», l'élu avait exprimé sa préférence pour «un confinement tout court» afin de «redonner de l'oxygène et avoir la perspective dans trois semaines de tout rouvrir». Le 26 février au matin, face aux critiques, Emmanuel Grégoire avait modifié sa position, élargissant le confinement de trois semaines dans la capitale à la «zone dense» francilienne, et parlant de simple «hypothèse».
Jean Castex présidera le 27 février au matin une réunion avec les préfets et directeurs généraux des Agences régionales de Santé des 20 départements qu'il a placés le 25 février en «surveillance renforcée», parmi lesquels figure toute l'Ile-de-France. Des concertations doivent ensuite être menées localement, entre préfets et élus, afin d'aboutir prochainement à de nouvelles restrictions en cas de poursuite de la dégradation de la situation épidémique.