Moins d'un Français sur cinq fait confiance au gouvernement pour assurer sa sécurité au quotidien
Si moins d'un Français sur cinq fait confiance au gouvernement pour assurer la sécurité du quotidien, le dernier sondage Fiducial-Odoxa rappelle que le divorce supposé entre la population et les forces de sécurité est loin d'être une réalité.
Des chiffres inquiétants pour l'exécutif : selon un sondage Fiducial-Odoxa, dont les résultats sont publiés par Le Figaro ce 5 février, seuls 17 % de Français déclarent faire confiance au gouvernement face aux cambriolages et aux agressions. «Soit une chute de 12 % par rapport à juillet dernier», rapporte le quotidien. Odoxa parle de «record de défiance à l’égard du gouvernement pour assurer la sécurité des Français au quotidien».
Le même sondage évalue en outre le sentiment d'insécurité à 59%.
Ces inquiétudes n'ont pas pour corolaire un divorce entre la population et les forces de sécurité : 75% de Français interrogés ont une opinion favorable des policiers.
Cette enquête d'opinion s'invite opportunément dans l'actualité médiatique alors que le prochain sujet de la table ronde du Beauvau de la sécurité, diffusée en direct sur les réseaux sociaux le 8 février, traitera du rapport entre la population et les forces de sécurité.
Selon cette même étude, 72% des sondés estiment que les policiers nationaux ne sont pas suffisamment bien formés pour leur métier et 78% pensent que le problème réside avant tout dans le manque de moyens nécessaires pour accomplir les missions de police.
83% d'entre eux estiment également que les condamnations pénales ne sont pas assez sévères et mal appliquées.
Plus surprenant, le sondage comprend également une question sur la gestion de la sécurité par le secteur privé, en droite ligne des propositions de la PPL Sécurité globale des députés marcheurs Fauvergue et Thourot qui plaident pour mettre à plat les aspérités d'un secteur en pleine expansion... Le résultat est sans appel : «81 % des Français souhaitent que la sécurité privée vienne davantage en renfort des forces régaliennes qui ne peuvent plus tout gérer», décrit Le Figaro.
En creux se dessine donc une France favorable aux fonctionnaires de police, estimant que leurs moyens opérationnels et judiciaires sont insuffisants, mais aussi une crise de confiance quant à l'emploi de ces forces par le gouvernement, puisque moins de deux Français sur dix lui font confiance pour la sécurité du quotidien.