«Certaines caricatures de Mahomet sont insultantes» : Royal oppose la fraternité à la liberté
Pour Ségolène Royal, la fraternité – qui interdit selon elle de choquer ou d'insulter – doit venir «rééquilibrer» la liberté. Or l'ancienne ministre estime que «certaines caricatures de Mahomet sont insultantes».
Dans un entretien accordé à CNews ce 16 novembre 2020, l'ancienne ministre de l'Ecologie Ségolène Royal juge qu'Emmanuel Macron a fait une erreur dans son hommage à Samuel Paty, estimant que le chef de l'Etat n'aurait pas dû mentionner les caricatures de Mahomet pour défendre la liberté d'expression.
Avant de poursuivre son raisonnement sur la question : «On a une devise française, liberté, égalité, fraternité. Donc la liberté oui, mais la liberté ce n'est pas le droit de faire n'importe quoi. Les devoirs installés par la République, c'est la fraternité, qui vient rééquilibrer la liberté.»
«La fraternité, c'est l'interdiction de choquer, d'humilier, d'insulter. C'est la prise en considération de la souffrance des autres pour pouvoir rectifier un certain nombre de choses», poursuit-elle, avant de souligner qu'elle n'était pas «pour l'interdiction des caricatures».
Une logique quelque peu insaisissable à la lecture de sa conclusion : «Je pense que certaines caricatures de Mahomet sont insultantes. Toutes les caricatures pornographiques, je comprends que certains se sentent insultés par cela y compris des musulmans qui ne sont ni intégristes, ni radicaux.»