Bayonne : le chauffeur de bus agressé dimanche est décédé, a annoncé sa famille
- Avec AFP
Philippe Monguillot, le chauffeur de bus agressé le 5 juillet à Bayonne, et qui était en état de mort cérébrale depuis, est décédé vendredi 10 juillet en fin d'après-midi, a annoncé sa fille à l'AFP.
«Nous avons décidé de le laisser partir. Les médecins étaient pour et nous aussi», a déclaré ce 10 juillet à une correspondante de l'AFP la fille de Philippe Monguillot, le chauffeur de bus agressé le 5 juillet à Bayonne, qui était en état de mort cérébrale depuis.
L'épouse de Philippe Monguillot a annoncé sur les réseaux sociaux ce même jour : «Mon époux s'est éteint à 17h30, RIP mon amour».
Selon le parquet de Bayonne, le chauffeur de bus a été victime d'une agression «d'une extrême violence» alors qu'il voulait contrôler le ticket d'une personne et exigeait le port du masque pour trois autres.
Agés de 22 et 23 ans et connus des services de police, deux hommes soupçonnés d'avoir porté les coups ont été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire et écroués. «Nous allons prendre des réquisitions de mises en examen supplétives [à l'encontre des deux suspects] pour homicide volontaire sur un agent de réseau de transports publics», a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Bayonne, Jérôme Bourrier, qui a confirmé le décès. Deux autres individus, des trentenaires, ont été écroués, notamment pour «non-assistance à personne en danger».
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin doit se rendre le 11 juillet à Bayonne pour faire un point sur la sécurité dans la ville avec les responsables des services de l'Etat, puis rencontrer les conducteurs et syndicats des transports publics. Cette agression a suscité une émotion intense dans la région est au-delà : le 8 juillet, quelques 6 000 personnes, tout de blanc vêtues, ont défilé dans les rues de Bayonne pour faire part de leur soutien aux proches du chauffeur.