Barkhane : deux légionnaires tués dans la zone des trois frontières en quatre jours
Le chef d'Etat-Major des armées annonce le décès d'un légionnaire dans la zone du Liptako malien. Touché à la tête, le jeune soldat français n'a pas survécu à ses blessures. Il s'agit du deuxième de ce régiment à perdre la vie en quatre jours.
Le général Lecointre, chef d'Etat-Major des armées (CEMA), annonce dans un communiqué le décès au combat du légionnaire Kévin Clément dans la zone des trois frontières : «Je m’incline avec une profonde tristesse devant la mémoire du légionnaire de première classe Kévin Clément, mort au combat le 4 mai 2020. Mes pensées accompagnent sa famille et ses frères d’armes.»
[#CEMA] « Je m’incline avec une profonde tristesse devant la mémoire du légionnaire de première classe Kévin Clément, mort au combat le 4 mai 2020. Mes pensées accompagnent sa famille et ses frères d’armes. » Général Lecointre pic.twitter.com/gbD9Fk9XdF
— État-Major Armées (@EtatMajorFR) May 4, 2020
Le soldat Kévin Clément, 21 ans, appartenait au Ier régiment étranger de cavalerie de Carpiagne (Bouches-du-Rhône) engagé au Mali depuis le mois de février au sein de la force Barkhane, il est mort au combat dans le Liptako malien, en milieu de matinée le 4 mai, lors d'une «action de harcèlement zonal et de ratissage contre les groupes armés terroristes» dans le secteur dit des «trois frontières».
Le communiqué de presse des services du CEMA précise que deux djihadistes ont été «mis hors de combat», mais que le légionnaire de première classe Kévin Clément, embarqué à bord d'un véhicule blindé léger, a été grièvement blessé par un tir ennemi. Son décès a ensuite été constaté à l'antenne chirurgicale de Gao, au Mali, malgré une prise en charge immédiate par l'équipe médicale de son unité. L'AFP précise qu'il avait été touché à la tête.
Une intensification des combats, au prix d'un lourd tribut
Il s'agit du deuxième légionnaire du même régiment français à perdre la vie au Mali en seulement quatre jours dans ce secteur. Le 1er mai, le brigadier Dmytro Martynyouk, avait lui même succombé à des blessures infligées le 23 avril au Mali par l’explosion d'un engin explosif improvisé.
[#CEMA] « Toutes mes pensées vont à la famille, aux proches et aux frères d’armes du brigadier Dmytro MARTYNYOUk, mort pour la France le 1er mai 2020 des suites de ses blessures. » Général Lecointre pic.twitter.com/oCIKALYro6
— État-Major Armées (@EtatMajorFR) May 2, 2020
Ces deux décès portent à 43 le nombre de soldats français tombés au Sahel depuis 2013.
La France a intensifié au cours des dernières semaines ses offensives dans la zone des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina-Faso, revendiquant la neutralisation de plusieurs dizaines de djihadistes depuis janvier 2020. La force Barkhane est également passée de 4 500 à 5 100 militaires «récemment» selon les informations de l'AFP qui ajoute : «Paris espère que ce renfort permettra d'inverser le rapport de forces sur le terrain, où les groupes djihadistes ont multiplié les attaques ces derniers mois.»
Florence Parly, ministre des Armées, a pour sa part déclaré : «Ce lourd tribut payé par la Légion étrangère n’entame ni sa détermination ni son efficacité. Elle poursuit sa mission, à la manière de ses Anciens. [...] Aux côtés de leurs frères d’armes français, européens et sahéliens, la lutte contre le terrorisme continue.»