Coronavirus : en France, de nouveaux hôpitaux «activés» mais pas de fermeture de frontière
- Avec AFP
Le ministre français de la Santé a fait savoir que quelque 70 hôpitaux supplémentaires allaient «être activés» pour faire face au coronavirus. En revanche, il a estimé qu'une fermeture de la frontière avec l'Italie «n'aurait pas de sens».
Pays voisin de l'Italie, la France suit avec attention l'évolution de la situation sanitaire dans la péninsule, où plus de 150 cas de coronavirus dont quatre mortels ont été enregistrés et où 11 villes ont été placées en quarantaine.
Dans un entretien publié dans le Parisien Dimanche du 23 février, le ministre français de la Santé Olivier Véran a estimé «très probable» la possibilité de nouveaux cas en France. «Une épidémie ? Nous nous y préparons», a-t-il dit, évoquant notamment l'augmentation du «nombre de laboratoires équipés en tests de diagnostic pour atteindre une capacité de plusieurs milliers d'analyses par jour et sur tout le territoire, contre 400 aujourd'hui».
Quelque 70 hôpitaux supplémentaires vont «être activés» pour faire face à une éventuelle propagation en France du coronavirus, afin d'avoir au moins un établissement par département en France métropolitaine, a-t-il précisé le soir du 23 février lors d'un point presse. Il a déclaré s'être entretenu avec ses homologues italien et allemand et avoir convenu d'une réunion «probablement la semaine prochaine».
En France, 12 cas de personnes infectées ont été relevées à ce jour, dont un décès annoncé le 15 février, le premier hors d'Asie.
Il n'y a «pas à proprement parler d'épidémie en Italie», selon Olivier Véran
Le ministre français a en outre estimé qu'une fermeture de la frontière avec l'Italie «n'aurait pas de sens», interrogé un peu plus tard sur France 2. «Ça n'aurait pas de sens parce qu'un virus ne s'arrête pas aux frontières», a-t-il déclaré, soulignant qu'il «n'y a pas à proprement parler d'épidémie en Italie» puisque les autorités ont au contraire pris des mesures, notamment de confinement, «pour éviter qu'il y ait une épidémie».
Côté transports, «Air France assure normalement l'ensemble de ses vols vers et en provenance de l'Italie», a déclaré le 23 février à l'AFP un porte-parole de la compagnie.
De son côté, la SNCF diffuse des messages dans les grandes gares françaises appelant les voyageurs à contacter un numéro d'urgence en cas de maladie, mais n'a pour l'heure déployé aucun dispositif spécifique au sujet de l'Italie, selon un porte-parole.
La préfecture des aéroports indique pour sa part qu'«il n'y a pas de mesures particulières, on reste sur le dispositif existant» pour les aéroports parisiens : à Roissy-Charles de Gaulle, distribution d'affichettes pour les voyageurs en provenance d'Italie et présence d'équipes médicales pour informer, rassurer voire prendre la température des passagers qui le souhaitent. Aucun dispositif spécifique n'est en revanche prévu à Orly, où aucun vol direct n'est assuré vers l'Italie.