Acte 46 à Toulouse : un journaliste RT France matraqué par des membres des forces de l’ordre (VIDEO)
Présent ce 28 septembre lors de l'acte 46 des Gilets jaunes à Toulouse, notre reporter a été victime de coups de matraque infligés par des membres de forces de l’ordre au cours d'une opération de dispersion.
Frédéric Aigouy, journaliste du site web de RT France, a été pris pour cible le 28 septembre par deux policiers alors qu’il filmait une opération de dispersion lors de l’acte 46 des Gilets jaunes durant laquelle des observateurs de la Ligue des droits de l'homme (LDH) ont été violemment bousculés dans une rue du centre-ville de Toulouse vide de manifestants.
Dans une vidéo publiée sur Twitter par notre reporter, on peut voir un premier policier le percuter avec son bouclier avant de lui asséner un coup de matraque alors même qu'il portait son brassard presse et qu'il a indiqué, à plusieurs reprises, travailler pour la presse. S'en suit très vite un autre épisode tout aussi violent ou il reçoit un second coup de matraque porté par un autre policier. Comme le montrent les images, notre journaliste se tenait pourtant à distance des forces de l'ordre et ne gênait pas leur intervention.
Les forces de l'ordre matraquent les observateurs de la LDH. Puis ils me matraquent aussi, alors que je suis identifié presse. #Acte46#GiletsJaunes#toulousepic.twitter.com/Z5Zboevs2i
— Frédéric RT France (@frederic_RTfr) September 28, 2019
Peu après l'incident, les tensions demeuraient encore vives. Dans une autre séquence filmée par notre reporter, un policier lance un «je vous emmerde» à un membre de la LDH qui lui demandait des explications.
Après avoir matraqué les observateurs de la LDH, les forces de l'ordre reviennent pour les contrôler. "Je vous emmerde la LDH" lance un policier. pic.twitter.com/8LBsMEnM1G
— Frédéric RT France (@frederic_RTfr) September 28, 2019
Ce n’est pas la première fois, que notre journaliste est victime d’un tel acte : le 25 mai dernier, à Toulouse, alors qu’il assistait à une interpellation sur le boulevard Lazare Carnot, il avait été pris pour cible par ce qui semble être un commissaire divisionnaire (reconnaissable grâce au grade présent sur son uniforme). Ce dernier lui avait alors porté plusieurs coups de matraque au niveau des jambes.
Contacté par RT France, l'auteur de l'une des vidéos – se décrivant comme un observateur de la manifestation – avait alors déclaré à RT France : «C'est un commissaire bien connu pour aller au contact», avant de préciser qu'il l'avait vu «plusieurs fois porter une écharpe tricolore avant de procéder à des sommations».