Yassine Belattar, nouvel actionnaire du bar de Sevran prétendument «interdit aux femmes»
Pour rétablir «l'honneur d'un homme et d'un quartier», l’humoriste Yassine Belattar vient d’investir dans le bar de Sevran qui avait défrayé la chronique après un reportage, selon lui mensonger, où il était présenté comme interdit aux femmes.
L'humoriste Yassine Belattar a décidé de donner un coup de pouce au Jockey-Club, le bar de Sevran. dont un reportage de France 2 a affirmé qu’il était interdit aux femmes.
Après avoir racheté 36% des parts du Jockey-Club, Yassine Belattar assure vouloir «rétablir l’honneur d’un homme, d’un établissement, d’un quartier», selon des propos rapportés par Le Parisien. L'humoriste estime que le reportage était «mensonger» et compte ainsi mettre sa notoriété au service d’Amar Slahi, le propriétaire de l’établissement, «anéanti» selon lui depuis sa diffusion. «Amar attend toujours des excuses de la part du service public. Il a été jeté, du jour au lendemain, dans l’arène politico-médiatique. Ce reportage l’a mis au plus mal… Il a perdu 23 kilos», assure Yassine Belattar.
L'inauguration prévue pour la journée de la femme
«Pied de nez ultime», une inauguration du Jockey-Club nouvelle-version est prévue le 8 mars prochain, date de la journée internationale de la femme.
Officiel
— Yassine Belattar (@BelattarYassine) 2 mars 2018
Je suis devenu actionnaire du
« #BarDeSevran ».
Marqué par la calomnie et l’irresponsabilité de certains journalistes à l égard des gens de banlieue, je voudrais démontrer qu’ensemble nous construirons un lieu symbolique en attendant des excuses @DelphineErnotte . pic.twitter.com/aOlLPw2smf
Dans un reportage diffusé par France 2 en décembre 2016, deux militantes de l'association Brigade des mères avaient expliqué être personae non gratae dans les lieux publics de leur ville, Sevran. Pour étayer leur propos, elles s'étaient rendues au Jockey Club, où elles avaient été accueillies très froidement. «Il n’y a pas de mixité ici [...] c'est comme au bled», leur avait lancé un homme avant de leur conseiller «d’attendre dehors».
La séquence avait fait grand bruit, engendrant des condamnations de tous les bords politiques. Niant en bloc les accusations portées contre son établissement, Amar Slahi, avait pour sa part porté plainte contre France 2 pour diffamation et provocation à la haine raciale.