Dermatose nodulaire en France : le gouvernement prône l'abattage total et l'extension de la vaccination obligatoire comme uniques solutions

Dermatose nodulaire en France : le gouvernement prône l'abattage total et l'extension de la vaccination obligatoire comme uniques solutions© NurPhoto Source: Gettyimages.ru
Une vache laitière dans une ferme française. [Photo d'illustration]
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La politique d’abattage total des troupeaux bovins affectés par la dermatose nodulaire fait grincer des dents les agriculteurs français, peu rassurés par les politiques agricoles du gouvernement. En signe de protestation, ils mènent plusieurs opérations, bloquant des axes routiers dans le sud-est de la France.

Les agriculteurs français ne décolèrent pas depuis plusieurs jours face à la politique du gouvernement qui pose l’abattage systématique des troupeaux affectés comme unique solution à l’épidémie de dermatose nodulaire bovine qui sévit dans le sud-ouest de la France. Dans un entretien au quotidien Le Parisien, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a affirmé que « pour sauver toute la filière, l’abattage est la seule solution », estimant que sans cela « au bas mot 1,5 million de bovins » risquent de mourir. Même si elle assure comprendre « le déchirement » des éleveurs. « C’est une épreuve terrible, je le sais et je le partage. Mais je n’ai pas le droit d’en rester à l’émotion », a-t-elle souligné.

Près d’un million d’animaux seront vaccinés et les pertes indemnisées

Dans une autre intervention, cette fois sur la radio ICI Occitanie, la ministre a déclaré : « Nous allons, dans les semaines qui viennent, vacciner près d'un million d'animaux et donc, protéger les éleveurs », à un moment où le gouvernement a étendu les zones de vaccination obligatoire pour lutter contre la maladie couvrant les départements de l’Aude, de la Haute-Garonne, du Gers, des Pyrénées-Atlantiques (à l’exception des communes déjà situées en zone réglementée) et des Landes. Pour Le Parisien, Annie Genevard a affirmé que les efforts du gouvernement ont « déjà éteint plus de cent foyers, ce qui prouve que le protocole actuel fonctionne ». Elle a expliqué que « cela représente l’abattage de 3 000 bovins, soit 0,02 % du cheptel. Cela permet de relativiser. Les mesures mises en place permettent aujourd’hui d’éviter le pire ».

Pour tenter de rassurer et de calmer la colère des éleveurs, la ministre a aussi affirmé « qu'aucun éleveur ne sera laissé seul, les pertes seront indemnisées ».

Colère du monde agricole en France

La colère qui gronde dans le paysage agricole français est due à plusieurs facteurs. En plus de la dermatose nodulaire bovine, la grippe aviaire sévit toujours en France avec l’annonce le 11 décembre d’un nouveau foyer dans les Landes. Dans une autre perspective, la signature prochaine de l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur et la réforme de la politique agricole commune (Pac) attisent l’atmosphère de ressentiment chez les agriculteurs français.

Face à la politique d’abattage du gouvernement, le syndicat agricole Confédération paysanne avait appelé, d’après France info, le 11 décembre, à « des blocages partout en France ». Au micro de BFMTV le porte-parole national de Confédération paysanne, Thomas Gilbert, a réitéré son appel pour mettre fin à l'abattage total des troupeaux lors de la découverte d'une seule bête infectée par le virus. « Il faut bien comprendre que nos animaux ce ne sont pas que de simples outils de travail pour faire de l'argent [...] on ne s'imagine pas la douleur que peuvent avoir des éleveurs lorsqu'on abat leurs animaux », a-t-il affirmé.

Avec la Coordination rurale contre l'abattage du troupeau en Ariège, Confédération paysanne a organisé une mobilisation depuis la soirée du 11 décembre avec une soixantaine de tracteurs qui ont bloqué l'A64 reliant Toulouse à Pau, en Occitanie. Dans les Landes, une mobilisation des syndicats agricoles est prévue ce 13 décembre à Mont-de-Marsan à partir de 9h00 au rond-point des pompiers pour préparer le cortège de tracteurs qui devrait se diriger en direction de la préfecture. Dans le Tarn, plusieurs rassemblements sont aussi prévus à Castres et à Albi. Dans les Pyrénées-Orientales, les éleveurs seront réunis dès 8h00 sur le rond-point de Villefranche-de-Conflent.

En guise d’alternative à l’abattage total des troupeaux bovins, le syndicat prône le protocole de « la surveillance renforcée, un abattage ciblé des seuls animaux positifs à la DNC ainsi que l’élargissement de la vaccination ».

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