Ukraine, pénurie de carburants, Iran... Que retenir de l'interview de Macron ?
- Avec AFP
Le président français s'est longuement exprimé dans une interview sur France 2. Il a notamment évoqué la question de l'opération militaire russe en Ukraine, la pénurie de carburants qui secoue l'Hexagone ou encore la situation en Iran.
Emmanuel Macron a donné une interview à France 2 dans la soirée du 12 octobre. Le président français s'est exprimé pendant plus d'une heure notamment à propos de la situation en Ukraine, de la pénurie de carburants en France, des manifestations en Iran ou encore de l'Arménie. RT France fait le point sur les principales déclarations du chef de l'Etat.
Sur le conflit en Ukraine
Le président russe Vladimir Poutine «doit cesser cette guerre, respecter l'intégrité territoriale de l'Ukraine et revenir autour de la table des discussions», a affirmé Emmanuel Macron, en reprochant à son homologue d'avoir fait le «choix» d'installer l'Europe «dans la guerre».
«On va livrer des radars, des systèmes et des missiles anti-aériens pour protéger [les Ukrainiens] des attaques, en particulier pour les protéger des attaques de drones», a-t-il par ailleurs affirmé.
Mais, «à un moment donné, j’espère le plus tôt possible, il faudra que toutes les parties prenantes reviennent à une table de discussions», même si selon le président ce ne sera sans doute pas dans les «prochaines semaines». Une négociation serait, in fine, aussi dans «l'intérêt» de Kiev, a-t-il affirmé.
De son côté, le président biélorusse Alexandre Loukachenko aura des «problèmes» dans son pays s'il «décide de s'engager encore davantage dans cette guerre».
Pénurie de carburants dans l'Hexagone
La situation va «revenir à la normale» dans «le courant de la semaine qui vient», a promis le président de la République. Mais, «si le dialogue social n'aboutit pas dans les prochaines heures, nous réquisitionnerons», a-t-il précisé.
Le chef de l'Etat a de nouveau appelé «à la responsabilité» la direction de TotalEnergies et la CGT, en prévenant : «Que la CGT permette au pays de fonctionner.»
La crise «n'a rien à voir avec la guerre» en Ukraine, a-t-il encore assuré : «Il s'agit de conflits sociaux dans deux entreprises, Exxon et Total.»
Manifestations en Iran
«Nous nous tenons aux côtés de celles et ceux» qui manifestent en Iran, a assuré Emmanuel Macron.
«Je veux dire très simplement mon admiration pour ces femmes, ces jeunes» et, «de manière très claire», la France «condamne la répression aujourd'hui menée par le régime iranien».
Il a aussi qualifié d'«otages» les cinq Français détenus en Iran.
Sur la situation en Arménie
«La Russie a utilisé» le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, a estimé le président de la République. «Elle a manifestement joué le jeu de l'Azerbaïdjan, avec une complicité turque, et elle est revenue là pour affaiblir l'Arménie», selon lui.
Pour Emmanuel Macron «c'est une manœuvre de déstabilisation de la Russie qui, dans le Caucase, cherche à créer le désordre pour tous nous affaiblir et nous diviser».