Soudan : l’Union africaine dénonce des crimes de guerre après la chute d’El-Fasher

Soudan : l’Union africaine dénonce des crimes de guerre après la chute d’El-Fasher© RS
Photo extraite d'une vidéo publiée sur Telegram par les FSR montrant le général de division Abdel Rahim Daglo s’adressant à ses hommes après la prise d’El-Fasher.
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Après dix-huit mois de siège, les FSR ont pris le contrôle d’El-Fasher, dernier bastion de l’armée soudanaise au Darfour du Nord. Cette victoire des paramilitaires fait craindre un nouveau drame humanitaire. L’ONU et l’Union africaine appellent à la fin des hostilités et à la protection des populations.

La ville d’El-Fasher, capitale du Darfour du Nord et dernier bastion de l’armée soudanaise dans la région, est tombée aux mains des Forces de soutien rapide (FSR) après un long siège. Le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l’armée, a confirmé, le 27 octobre, le retrait de ses troupes, affirmant qu’il s’agissait d’une décision prise « pour éviter davantage de destructions et de pertes civiles ».

Les FSR, dirigées par le général Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemedti, ont publié des vidéos montrant leurs combattants dans le quartier général de la sixième division d’infanterie. La milice, qui contrôle désormais la majeure partie du Darfour, affirme vouloir « protéger les civils », mais de nombreuses sources locales font état de violences massives et d’exécutions sommaires.

Risque d'exactions contre les civils

Selon les comités de résistance d’El-Fasher et plusieurs ONG, des dizaines de civils auraient été tués dans des attaques à motivation ethnique, notamment contre des membres de la communauté zaghawa. Des vidéos diffusées par les FSR elles-mêmes montrent des hommes non armés exécutés à bout portant, des prisonniers civils et des déplacements forcés vers des localités voisines.

Le seul hôpital encore en activité à El-Fasher a été bombardé dimanche, tuant une infirmière et blessant trois soignants, selon le réseau des médecins du Soudan, qui dénonce « un crime de guerre ».

L'ONU demande de mettre un terme aux livraisons d'armes

Face à l’ampleur des violences, les Nations unies tirent la sonnette d’alarme. Le secrétaire général, Antonio Guterres, a évoqué « une terrible escalade du conflit » et appelé les pays fournissant des armes aux belligérants à « y mettre un terme immédiatement ».

Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a averti du « risque croissant de violations et d’atrocités à grande échelle motivées par des raisons ethniques ». L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a, de son côté, dénoncé les attaques contre les infrastructures médicales, appelant à la protection du personnel soignant.

L’Union africaine condamne les atrocités d’El-Fasher

Dans un communiqué publié le 27 octobre au soir, le président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, s’est dit « profondément préoccupé » par les violences et les atrocités signalées à El-Fasher. Il a condamné « avec la plus grande fermeté » les violations du droit international humanitaire, y compris les crimes de guerre présumés et les tueries à caractère ethnique. L’Union africaine appelle à « une cessation immédiate des hostilités » et à l’ouverture de couloirs humanitaires pour permettre l’acheminement de l’aide d’urgence.

Mahmoud Ali Youssouf a également souligné qu’« aucune solution militaire ne pourra résoudre la crise soudanaise », invitant les parties à s’engager dans « un dialogue pacifique et inclusif ». Il a réaffirmé la solidarité de l’Union africaine avec le peuple soudanais et son soutien à ses aspirations à « la paix, l’unité et la démocratie ».

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