En cas de guerre, la Corée du Nord promet une destruction «totale» de tout ennemi
À l’occasion du 71e anniversaire de la victoire de la guerre de Corée, Pyongyang a promis de détruire «totalement» ses ennemis en cas de conflit, tout en accusant les États-Unis et la Corée du Sud de vouloir à tout prix provoquer une guerre nucléaire.
L’armée nord-coréenne a promis une destruction «totale» de tout ennemi en cas de guerre lorsque le chef de l’État Kim Jong-un en donnera l'ordre, a rapporté le 28 juillet l’agence de presse officielle KCNA, citant le colonel Ri Un Ryong et le capitaine Yu Kyong Song. Ces derniers s’exprimaient, selon le média nord-coréen, en présence du président Kim Jong-un qui assistait à un concert marquant le 71e anniversaire de la victoire de la guerre de Corée, célébré la veille.
Tout en accusant les États-Unis et la Corée du Sud de vouloir «frénétiquement» et «à tout prix» provoquer une guerre nucléaire, les responsables militaires se sont engagés à renforcer l'efficacité de l’armée et la capacité de réaction à toute agression afin d'organiser, «à tout moment» et «sans délai», une attaque «écrasante» contre l'ennemi, à même de le «détruire entièrement».
La Corée du Nord condamne depuis des années les exercices militaires conjoints menées entre les États-Unis et la Corée du Sud. Pyongyang considère ces manœuvres «frénétiques» et «hostiles» comme des répétitions en vue d'une invasion.
Trump pourrait-il apaiser la situation ? Pyongyang en doute
La Corée du Nord et les États-Unis n'ont pas de relations diplomatiques et les pourparlers sur la réduction des tensions sont au point mort depuis 2019. Les médias d'État nord-coréens ont récemment déclaré qu'ils ne s'attendaient pas à ce que cela change, quel que soit le prochain élu à la Maison-Blanche. En juin 2019, Donald Trump avait franchi la ligne de démarcation entre les deux Corées pour rencontre Kim Jong-un.
Célébré chaque année en Corée du Nord, le «Jour de victoire» commémore l'armistice de Panmunjeom, signé avec les États-Unis et la Chine le 27 juillet 1953, mettant fin à la guerre de Corée (1950-1953) qui avait duré trois ans. Les hostilités se sont terminées par une trêve et non par un traité, ce qui signifie que les deux parties sont toujours techniquement en guerre.
Ces déclarations interviennent de surcroît alors que le président russe Vladimir Poutine et son homologue nord-coréen avaient scellé le 18 juin dernier un nouveau partenariat impliquant une «assistance mutuelle en cas d'agression». «Nous luttons ensemble contre l’hégémonisme et les pratiques néocoloniales des États-Unis et de leurs satellites», avait alors déclaré le chef de l’État russe, soulignant la proximité des points de vue entre Moscou et Pyongyang.